J’ai cru percevoir à travers les oeuvres d’Agathe Bouton l’empreinte du temps, La trace de l’érosion, le souvenir d’un monde disparu inscrit dans la matière.

Ici le végétal cède la place au minéral.

Des reliefs accidentés, aux teintes calcinées et à l’éclat métallique composent ces paysages... la vie a quitté ces habitations; grandes silhouettes qui nous dévoilent leur ossature.

Des grains de sable, fixés sur une surface, sont encrés avant d’êtres imprimés une première fois. Suivent ensuite d’autres impressions d’autres encrages et des collages de papier.

Par ce jeu de superpositions, de strates, toujours renouvelées, Agathe Bouton obtient à chaque fois une oeuvre unique.

Elle offre à découvrir l’ombre projetée sur le sol, la marque imprimée en négatif; les multiples reflets d’un même objet qui se dérobe à nos yeux.

Chimène Caputi-Joubert

I believe I have perceived in the works of Agathe Bouton the imprint of time, the trace of erosion, the memory of a world that has disappeared inscribed in the texture of the work.

These uneven reliefs, these burnt colours, and the metallic brilliance of the sun compose these landscapes.

Some grains of sand, fixed on a surface, are inked before being printed for the first time. This is followed by other prints, other applications of ink, and by paper collages.

By this set of superimpositions, these layers, always done in new ways, Agathe Bouton achieves a unique work of art each time.

Chimène Caputi-Joubert